Les placements de la fondation au 30.09.2024

L’emploi américain au cœur de l’attention

•    L’atterrissage en douceur de l’économie reste le scénario principal.
•    L’évolution du marché du travail est décortiquée en attendant l’élection présidentielle américaine.

 

Le franc reste au cœur des préoccupations de la Banque nationale suisse (BNS), qui a poursuivi l’assouplissement de sa politique monétaire en septembre en ramenant ses taux à 1%. Très ouverte sur le monde, l’économie suisse navigue dans le sillage de l’économie mondiale et devrait croître d’environ 1% cette année.
L’activité continue globalement de faire preuve de résilience. Elle doit cependant subir les vents contraires du secteur manufacturier et reste mal distribuée. Même si la Grande-Bretagne ou le Japon se rapprochent de la tête de la flotte, les États-Unis restent le navire amiral. Surtout que l’Europe peinent à émerger du pot au noir et que la Chine rame pour réveiller sa consommation interne.
Outre-Atlantique, si tout risque de récession est écarté pour 2024, l’incertitude demeure pour l’an prochain. Dans ce contexte, les marchés se focalisent sur deux boussoles: l’emploi et l’élection présidentielle.
Côté politique, les risques ne résident pas tant dans la couleur au pouvoir au soir du 5 novembre que dans l’ampleur de la vague qui l’aura portée à Washington. Une forte majorité tant au Capitole qu’à la Maison-Blanche inquiète dans la mesure où cette situation ouvrirait la voie au parti vainqueur vers des excès budgétaires. Les marchés pourraient ainsi gagner en volatilité à l’approche du scrutin outre-Atlantique.
Côté économique ensuite. La décision de la Réserve fédérale de baisser ses taux de 50 points de base en septembre a mis en exergue sa priorité actuelle. Si l’inflation guidait jusqu’alors sa politique, c’est désormais sa seconde mission, le plein emploi, qui est au cœur de ses préoccupations. L’heure est à la normalisation du marché de l’emploi selon plusieurs indicateurs. Soutenant ainsi notre scénario principal, soit la poursuite d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine se prolongeant pendant les premiers mois de 2025 au moins.

Au niveau du portefeuille d’AVENA, la performance nette de l’année en cours à fin septembre était de +6.88% (TWR). Cette performance tient compte du mandat balancé principal, du mandat indiciel ainsi que des poches spécifiques Private Equity, Immobilier international et Infrastructures. La performance de gestion (comparable au benchmark) du mandat balancé principal était de +7.15%, le benchmark se situant à +8.03%.
 

Conseil de Fondation: les nouveaux membres ont pris leurs fonctions (partie 3)

« Je suis profondément attachée à l'idée d'assurer aux générations futures un avenir financier stable et sécurisé»

>Delphine Saleres-Deney, directrice Administration et finance, Garden Center Schilliger

Qu’est-ce qui vous a motivée à faire partie du Conseil de Fondation?

Tout d’abord, je tiens à souligner que je suis profondément attachée à l'idée d'assurer aux générations futures un avenir financier stable et sécurisé. Tout ce qui touche à la responsabilité sociale, au développement durable, à l’équité de traitement me passionne. Rejoindre le Conseil de Fondation d'AVENA représente, ainsi, une opportunité de contribuer directement à cette mission. Je mets à disposition mes compétences et mes vingt années d’expérience professionnelle pour aider à la prise de décisions stratégiques pour l'avenir des retraites. J’ai également pu approfondir mes connaissances en matière de prévoyance professionnelle en tant que représentante des employés et des employées dans la caisse de pensions de mon employeur précédent. 

Que faites-vous plus précisément au sein du Conseil?

Outre ma participation aux séances du Conseil, je siège à la commission Marketing et Communication ainsi qu’à la commission Immobilière. En tant que membre du Conseil, je participe notamment à l'élaboration et à la supervision de la politique d'investissement, en veillant à ce qu'elle soit alignée avec les objectifs à long terme de la Fondation. De plus, je suis impliquée dans l'évaluation des risques et des opportunités, ainsi que dans la surveillance de la performance globale des placements de la Fondation. À travers ce rôle, je tiens à représenter les intérêts de l’ensemble des affiliés et des affiliées et de m’assurer d’une équité de traitement pour toutes et tous.

Quels sont les défis qui vous attendent?

Un des principaux défis sera de naviguer dans un environnement d'investissement en constante évolution, en identifiant et en saisissant les opportunités tout en atténuant les risques. Dans ce contexte, je suis particulièrement sensible à la politique adoptée en matière d’investissement responsable et plus précisément à la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les placements de la Fondation. Par ailleurs, nous devrons rester vigilants en raison des défis économiques et réglementaires qui nous attendent et qui pourraient affecter la stabilité financière d’AVENA. Je citerai un exemple: l’immobilier. Nous devons nous assurer que notre parc d’immeubles réponde à nos engagements en matière de durabilité, qu’il soit en adéquation avec une législation qui bouge.

Comment voyez-vous AVENA dans dix ans?

Dans dix ans, je vois AVENA comme un leader du secteur des caisses de pensions. Comme une fondation reconnue pour la gestion prudente et innovante de ses investissements, ainsi que pour sa solide performance financière. D’où l’importance de déployer aujourd’hui une stratégie en matière d’investissement responsable afin d’assurer le futur des retraités et des retraitées de demain. Je suis, par ailleurs, convaincue que nous aurons continué d’élargir notre sphère d’influence et notre impact, en offrant des solutions de retraite de qualité à un nombre croissant de bénéficiaires.