Les placements de la Fondation
La situation du portefeuille reflète la nouvelle allocation stratégique qui est entrée en vigueur le 01.01.2023.
Son ombre planait sur l’économie mondiale en début d’année. Une récession, même légère, semblait inévitable à la suite du retour de l’inflation dès 2021 et de la forte hausse des taux dès 2022. Or, en 2023, ce risque n’a cessé d’être repoussé. La croissance a résisté, mais de manière inégale selon les régions.
L’année boursière s’est ainsi déroulée en trois tableaux aux ambiances fort différentes. Soulagement en début d’exercice, les marchés se sont peu à peu délestés du fardeau qui les avait entravés en 2022. Les risques systémiques se sont éloignés. Les statistiques économiques ont rassuré quant à l’état de santé de l’économie américaine, qui allait, au fil de l’année, s’imposer comme la locomotive de l’activité mondiale.
En Europe, les risques de crise énergétique se sont envolés. Par ailleurs, alors que l’on craignait une contagion à large échelle de la crise des banques régionales américaines, l’intervention des autorités l’a circonscrite. Ou presque. Puisque la Suisse a vécu un traumatisme national avec l’absorption de Crédit Suisse par UBS.
À l’arrivée des beaux jours, Un concept s’est imposé: nous entrons dans une ère de taux plus élevés pour plus longtemps qu’escompté. Alors, les taux longs se sont envolés, dépassant même 5% aux États-Unis, au grand dam des investisseurs et des investisseuses qui ont vécu un mois d’octobre profondément rouge.
Alors que la fin de l’année approche, bien que les tensions géopolitiques aient resurgi sur le devant de la scène, les marchés se sont détendus. Les raisons ? L’inflation a poursuivi son recul. Les Banques centrales ont mis leur resserrement monétaire en pause prolongée. Et tant le pétrole que les taux longs se sont assagis. Au-delà des drames humains, les marchés n’ont pas évalué la guerre au Proche-Orient comme représentant un risque systémique, ils n’ont en effet pas noté de régionalisation du conflit ni de forte hausse du prix du pétrole.
Ainsi, sous l’angle boursier, 2023 s’est finalement présentée en miroir à 2022. Les principales classes d’actifs ont rebondi. Des écarts importants caractérisent les performances des indices régionaux des actions. Si les États-Unis caracolent en tête (+19%), les pays émergents – surtout le Sud-Est asiatique (+0.8%) – n’ont pas vécu le sursaut espéré après la fin de la politique zéro COVID en Chine. Entre deux, les actions suisses ont réalisé un parcours en demi-teinte. L’indice SPI (+3.7%) a notamment été pénalisé par ses grandes capitalisations, l’affaiblissement de la croissance mondiale et la force du franc.
Les obligations ont confirmé leur retour (SBI AAA-BBB +6%)- Le krach de 2022 était bel et bien exceptionnel. La décrue de l’inflation a convaincu les marchés que la fin de la hausse des taux approchait, augurant d’un environnement plus porteur pour cette classe d’actifs.
Dans ce contexte, le portefeuille d’AVENA affiche une performance nette de +2.81%.