Faites connaissance avec Stéphanie Circelli nouvelle responsable de la gestion des portefeuilles clientèle d’AVENA et son prédécesseur Renato Carnello, depuis plus de 38 ans au service d’AVENA.

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Découvrez l’interview de Stéphanie Circelli, nouvelle responsable de la gestion d’AVENA  

«Notre travail va profondément changer»

 

La nouvelle responsable de la gestion des portefeuilles clientèle s’est tôt passionnée pour la prévoyance professionnelle. À 28 ans, elle apprécie particulièrement la diversité de son activité au quotidien.
La prévoyance professionnelle, c’est son monde. Un univers qu’elle découvre lors d’un stage de maturante, après ses études commerciales à Sion. «J’ai tout de suite su que je voulais chercher un emploi dans ce domaine». Depuis 2017, Stéphanie Circelli approfondit son exploration des arcanes du deuxième pilier à la BCV. Plus précisément au sein d’AVENA - Fondation BCV 2e pilier. Gestionnaire, elle obtient son brevet fédéral en 2022. Puis, en 2023, le droit de former des apprentis. Et la voilà à la tête de l’équipe des six gestionnaires de la fondation depuis le 1er janvier 2024.


La prévoyance? Un domaine si varié
Pourquoi la prévoyance? La réponse fuse. «C’est un domaine si diversifié, si varié.» Et de se lancer dans la description des tâches qui jalonnent une journée de gestionnaire. «Vous passez d’une simulation de retraite anticipée au traitement d’une attestation de divorce, du versement de fonds pour l’acquisition d’un logement à la mise à la retraite d’un assuré. Nous traitons également les demandes des employeurs. Qu’il s’agisse des décomptes de fin d’année, du contrôle des versements mensuels des cotisations ou des nombreuses questions que peuvent avoir les ressources humaines du millier d’entreprises clientes de la fondation.» Elle résume: «en fait, chaque demande d’assuré est différente, chaque situation exige une analyse différente, chaque entreprise a un contrat de prévoyance différent et donc des besoins différents.»
Outre la gestion d’un portefeuille clientèle, elle a aussi contribué à la gestion de projets. Elle cite par exemple: l’évolution de la facturation ou des modalités de bouclement, les solutions développées pour les microentreprises, sans oublier la numérisation des processus de contact avec la clientèle. «Un dossier qui va se poursuivre avec l’aide de mes collègues.» L’ensemble de ces tâches multiples lui a permis de «découvrir des situations, des domaines, des éléments auxquels je ne me serais jamais intéressée. Que ce soit sur le plan légal, sociétal, social ou financier.»


Enthousiasme communicatif
Cette diversité, ce savoir accumulé à vitesse grand V, elle tient également à le partager avec son entourage. Son enthousiasme est d’ailleurs communicatif. Elle endosse volontiers les habits d’ambassadrice de la prévoyance professionnelle. «Il me tient à cœur de sensibiliser les gens à l’importance de leur 2e pilier, à les convaincre de s’en préoccuper même lorsque la retraite paraît lointaine. Je me suis rendu compte, par exemple, que des connaissances changeaient d’emploi sans se préoccuper de transférer leurs avoirs LPP».
À 28 ans, elle est reconnaissante de l’opportunité qui lui a été donnée de prendre la responsabilité de la gestion «à mon âge, avec mon bagage!». Depuis plusieurs mois, elle apprivoise les nouvelles tâches qui animent – et animeront – ses journées. Elle évoque les activités administratives ou liées à la gestion de son groupe. Elle garde néanmoins un portefeuille clientèle. «C’est important de rester au contact du travail au quotidien, de se maintenir à jour, pour mieux accompagner son évolution.»


Toujours davantage de conseils
Qui dit évolution, dit numérisation. Ce n’est pourtant pas le seul chantier en cours. «Notre travail va profondément et rapidement changer», prévoit-elle. «De gestionnaire, notre rôle va s’orienter davantage vers celui de conseiller ou de conseillère». L’automatisation de certaines tâches et l’évolution réglementaire «exigent de fournir beaucoup d’explications, d’informations à la clientèle tant du côté des assurés et des assurées que du côté directorial.»
Quelles sont, déjà aujourd’hui, les questions qui reviennent le plus souvent? Elle fait référence au passage par étape de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans ou aux effets du temps partiel. Au-delà des conséquences sur le 2e pilier de l’entrée en vigueur d’AVS 21, la question la plus récurrente porte sur le fait de prendre ses avoirs de 2e pilier sous forme de rente ou en capital. Or, «si la demande est identique, la réponse sera différente pour chaque personne. La décision ne nous revient pas, mais nous devons fournir les éléments qui permettront à la personne de trancher.» Ce n’est qu’un exemple parmi un nombre d’interrogations allant croissant au gré des nombreux changements légaux en cours, voire à venir.
La complexité du 2e pilier donne de la saveur à son travail. Un quotidien diversifié et agrémenté par des loisirs dont elle profite dès que l’occasion se présente. Elle cite d’emblée les voyages, mais aussi les balades, sans oublier les heures de sport. «J’apprécie particulièrement les cours collectifs. C’est mon côté très sociable».

 

 

 

 

Découvrez l’interview de Renato Carnello, ancien responsable de la gestion d’AVENA 

«Trouver des solutions pour la clientèle, c’est le cœur de notre métier»

 

Il est entré dans la prévoyance professionnelle avant même que la loi (LPP) n’entre en vigueur. Un monde qui n’a cessé d’évoluer et qui lui a permis de s’enrichir personnellement et professionnellement. Depuis plus de 38 ans au service d’AVENA et de sa clientèle, il a notamment œuvré en qualité de responsable de la gestion des portefeuilles clientèle.
Il est entré par hasard dans l’univers de la prévoyance professionnelle. Renato Carnello cherchait une place d’apprenti employé de commerce. La porte de l’assureur La Suisse, société d’assurances sur la vie, s’est alors ouverte et il a pris place à l’étage des assurances collectives de personnes. On était dans les années 1980. L’encre de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) n’était pas encore sèche. «J’ai eu le plaisir de vivre dès 1985 la mise en œuvre de la LPP et l’organisation qui en a découlé», raconte le spécialiste de la gestion de portefeuille clientèle. La suite de l’évolution du deuxième pilier du système de retraite suisse, il la vit à la BCV et plus précisément au sein du service en charge de la gestion de la Fondation commune BCV 2e pilier, devenue AVENA, qu’il rejoint en 1987.


Un monde mouvant
Une vie dans la prévoyance professionnelle, sans jamais s’en lasser. Renato Carnello le souligne encore aujourd’hui, alors qu’il entrevoit l’entrée dans ce monde de la retraite dont il maîtrise les arcanes financiers, techniques, légaux et administratifs. En fait, le changement est venu à lui, il n’a pas eu besoin d’aller le chercher ailleurs.


Des évolutions légales…
«J’ai eu la chance de rencontrer certaines personnes qui m’ont fait apprécier le métier, qui ont su me transmettre leur savoir-faire et m’accorder leur confiance. J’ai aussi eu la chance de suivre toute l’évolution de la loi, de ses révisions, de ses adaptations et de ses ajustements réglementaires.» Un exemple? Difficile d’en citer un. Il finit par choisir. «La première révision de la LPP qui a introduit des prescriptions sur la transparence en matière de gestion des institutions, l’information aux assurés et la gestion paritaire.» Cette révision a permis à de nombreux salariés et de nombreuses salariées de s’intéresser pour la première fois aux bases de leur prévoyance professionnelle. Elle a en outre renforcé la coopération entre partenaires sociaux des entreprises. Les conseils des fondations collectives, telles qu’AVENA, doivent, en effet, depuis lors être composés paritairement de personnes représentant le personnel et de personnes représentant l’employeur des entreprises affiliées et non plus de représentants de la fondatrice.


…technologiques…
Et il n’y a pas que les aspects légaux et réglementaires. Son monde professionnel a également fortement évolué sur le plan technologique. Il sourit à l’évocation du temps où les bureaux étaient couverts de papiers au milieu desquels trônait une machine à écrire, avant de souligner les avantages de la numérisation pour l’accès aux informations tant pour les personnes assurées que pour les entreprises affiliées. Il constate aussi la diversification progressive des métiers dans les bureaux de la prévoyance professionnelle. Plusieurs compétences, qu’elles soient juridiques, actuarielles ou informatiques, étaient déléguées à des consultants externes à la Banque, à la Fondation, se souvient-il. Aujourd’hui, elles font partie intégrante du département.


… de taille…
Autre évolution: celle, bien sûr, de la Fondation. Des chiffres et des anecdotes pour illustrer cette croissance qu’il a vécue de l’intérieur? Là aussi, le choix s’avère difficile. Il y a bien l’anecdote sur la seule ligne pour quatre téléphones dans les premiers bureaux qu’il a occupés. Mais, l’exemple le plus parlant reste le nombre d’entreprises clientes, qui est passé d’une cinquantaine à ses débuts à un millier aujourd’hui. «La BCV a su comprendre très tôt l’importance de ce domaine, ce qui lui a permis de devenir un acteur majeur de la prévoyance professionnelle».


…et surtout humaines
L’évolution qui lui tient, cependant, le plus à cœur réside dans l’intérêt croissant des assurés et des assurées, ainsi que des responsables d’entreprises, pour le deuxième pilier. «Le fait que toujours plus de personnes nous appellent pour exprimer leurs besoins, pour nous demander des conseils et des services personnalisés, me réjouit», insiste-t-il. C’est de leur avenir qu’il est question, de la qualité de leur retraite. «L’intérêt et les attentes ont changé. Aujourd’hui, leur attention se porte sur une meilleure accessibilité à l’information et aux services ainsi que sur la durabilité des placements et la responsabilité sociale des entreprises.» Certains cas s’avèrent ardus à résoudre, même pour un grand connaisseur comme lui de la LPP et de ses ordonnances. «Réfléchir, analyser, trouver des solutions pour répondre aux besoins de la clientèle, c’est le cœur de notre métier. Et, c’est ce qui me plaît». Il apprécie cette pratique au quotidien dans un monde obligé par ailleurs de se spécialiser et à se former en continu.


Un monde à découvrir
«C’est ainsi que, durant ces presque quarante années, j’ai toujours pu développer mes compétences, aiguiser mon sens de l’analyse, apprendre et donc m’enrichir professionnellement.» C’est le message qu’il lance à celles et ceux qui hésitent à entrer dans un univers niché au cœur d’enjeux sociaux et économiques si importants. Car le monde de la prévoyance professionnelle ne peut pas s’arrêter. Il en est profondément convaincu. Même si les évolutions législatives sont toujours plus difficiles à faire accepter, à faire comprendre. Cet univers est le reflet de la société, «il est appelé à évoluer en permanence.»