Avena a passé son stress test COVID avec succès
Peut-on investir pour ses vieux jours tout en aidant la planète? Quelle rente pour sa retraite, surtout si l’on est de la génération des baby-boomers? Comment maintenir les prestations alors que les taux sont bas? La finance verte et l’avenir de la prévoyance étaient intimement liés lors de la Biennale AVENA 2021. Les différents spécialistes qui se sont exprimés le 17 novembre au Musée olympique de Lausanne ont tout fait pour éclairer l’audience, mais aussi pour la rassurer.
Une communication claire et simplifiée
Proche de ses assurés depuis sa création en 1978, AVENA - Fondation BCV 2e pilier comprend leurs doutes, leurs hésitations et même leur méfiance face à un monde dont les bouleversements leur échappent. Et c’est justement dans l’optique de les accompagner dans leurs choix, dans leurs décisions et dans leurs actes de prévoyance qu’AVENA concentre beaucoup d’efforts dans la communication. La confiance dans le système des trois piliers de la prévoyance suisse est en jeu.
C’est avec une fierté et un plaisir non dissimulés qu’Alexandre Pahud, président du Conseil de fondation d’AVENA depuis 2020 a accueilli les invités, venus en nombre. Il a notamment insisté sur l’importance d’informer, d’expliquer et de communiquer, mais aussi d’échanger sur les pratiques et les changements de la branche. Une parfaite introduction pour les futurs intervenants de la soirée.
Un portefeuille de plus en plus vert
À commencer par l’analyse de la tendance des investissements qui vont dans le sens de la durabilité. Le président du Conseil d’administration de la BCV, Jacques de Watteville, a guidé l’audience avec brio pour ne pas qu’elle se heurte à trop d’acronymes tout en retenant les trois lettres les plus importantes: ESG (Environnement, Social et Gouvernance), soit ces critères extrafinanciers qui prennent de plus en plus d’importance aux côtés des critères financiers au moment de constituer son portefeuille. Ou quand la durabilité pèse de plus en plus lourd dans la triangulation qu’elle partage avec la rentabilité et le risque. Ainsi, a-t-il rappelé, «en cinq ans, entre 2015 et 2020, les actifs gérés selon des principes de durabilité sur le marché suisse ont été multipliés par dix, de 142 milliards à 1520 milliards de francs».
C’est Michel Aubry, responsable du département Asset Management de la BCV qui s’est chargé d’expliquer plus en détail les rôles et les responsabilités des spécialistes dans la gestion du portefeuille. Il a notamment précisé le degré de risques pris, le genre d’investissements opérés, leur durabilité et enfin leur performance.
Une Fondation plus forte qu’avant le Covid
Et les nouvelles sont excellentes. La Fondation se porte bien grâce à une organisation structurée et des équipes de spécialistes sur lesquelles elle s'appuie pour constituer et gérer un portefeuille varié et, justement, de plus en plus «vert». L’intégration des approches durables dans la gestion des actifs d’AVENA se monte ainsi à 56%. À titre de comparaison, la part dans le marché suisse des fonds est de 52%.
Les messages positifs ne s’arrêtent pas là: «AVENA a passé avec succès son stress test COVID, puisqu’elle sort de cette période encore plus forte qu’avant!» Le responsable du département Prévoyance professionnelle à la BCV et directeur d’AVENA, Francis Bouvier, était ravi de communiquer ces belles nouvelles avec enthousiasme, soulignant également qu’il n’y avait eu que «très peu de faillites au sein de notre portefeuille!» Il s’est aussi montré rassurant quant à l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération des baby-boomers. Pyramide des âges à l’appui, Francis Bouvier a pu montrer que les jeunes assurés arrivaient en nombre pour maintenir l’équilibre.
Transition écologique et numérique
Eftychia Fischer, membre du Conseil d’administration de la BCV, et présidente désignée au 1er janvier 2022 était absente à son grand regret en raison d'un autre impératif. C’est donc Fabrice Welsch, directeur général de la Division Asset Management et Trading de la BCV, qui s’est chargé de la remplacer au pied levé pour évoquer les contraintes de la prévoyance professionnelle, autant dans son évolution réglementaire que financière. Ceci alors qu’aucune réforme en profondeur n’a abouti depuis la fin des années 1990, que la population vieillit, que les espérances de rendement diminuent et que le monde du travail évolue.
Des présentations qui ont soulevé de nombreuses questions parmi les invités. Que ce soit à propos d’ESG, de rendements, mais aussi concernant le processus de digitalisation d’AVENA.
Soulignant ainsi d’autres atouts d’AVENA, soit la réactivité et la flexibilité. La Fondation poursuit en effet sa mission de transition écologique et numérique tout en informant ses assurés qu’il n’est jamais trop tôt pour penser à leur retraite.